Faites confiance en vos valeurs

Tout a commencé par une question, posée innocemment par ma fille alors âgée de 7 ans à qui je venais de demander si elle était heureuse. Après m’avoir répondu que oui, elle m’a retourné la question : et toi maman, tu es heureuse ?

A priori, la réponse me semblait plutôt évidente : Bien sûr que oui, je suis heureuse. J’ai un mari qui m’aime pour celle que je suis, deux petites filles adorables, une belle maison, des ami(e)s sur qui je peux compter et un travail qui me permet de bien gagner ma vie. Globalement, tout est au vert, ça pourrait même faire une belle pub américaine 😉

Et pourtant, alors que tout semblait parfait sur le papier, je ressentais malgré tout comme un certain malaise. Comme si je n’avais pas été totalement honnête avec ma fille, mais surtout avec moi ? Cette question a continué de résonner en moi pendant plusieurs jours jusqu’à l’oublier progressivement.

Jusqu’au jour où, dans le cadre d’un coaching qui m’était proposé par ma boite, j’ai enfin compris ce qui me manquait pour être véritablement heureuse. Certes j’avais fait mon petit bout de chemin pro mais j’avais surtout perdu des choses essentielles en route, comme l’authenticité, l’écoute et le partage, pour être complètement alignée avec mes valeurs, et donc épanouie et motivée.

Honnêtement, avant cela, je ne m’étais jamais vraiment intéressée à la notion de valeur. J’en avais entendu parler un peu. J’avais même dû faire un test dans Cosmo « dis-moi quelles sont tes valeurs, je te dirai quel rouge à lèvre est fait pour toi » ;-). Bref, j’avais une vague idées de celles qui étaient importantes pour moi mais je ne m’étais jamais vraiment attardée dessus. Comme vous, je suppose, je considérais que c’était quelque chose de naturel, d’intuitif, voire d’inné. Que cela faisait partie de moi, de mon identité. Alors si je ne m’interroge pas tous les jours sur mes gênes, sur mon caractère, ou sur ma couleur préférée, pourquoi le faire-je sur mes valeurs ?

Imaginez que c’est Noel. Votre maman vous demande ce que vous souhaitez comme cadeau et vous lui demandez un pull pour l’hiver (sans plus de détail). Le 25 décembre, voilà arrivé le moment d’ouvrir les cadeaux. Votre maman vous tend un paquet. Naturellement, vous allez penser à votre pull. Vous imaginez que dans le paquet se trouve un pull tout doux, en cachemire, avec un col en V, assez large et de couleur blanc ; soit pour vous, le pull idéal pour l’hiver. Mais quand vous découvrez celui que vous a choisi votre maman : il est en laine qui gratte, à col roulé et rayé kaki et rose… Alors, oui c’est un pull pour l’hiver mais pas du tout celui que vous vouliez.

Vous pouvez réagir de trois manières différentes :

–       Vous trouvez le pull tellement laid que vous ne pouvez cacher votre déception. La question ne se pose même pas : Jamais vous ne pourrez le mettre et votre mère l’a bien compris. Elle repart avec son cadeau, peut-être un peu déçue ou vexée mais elle ne risquera plus de vous offrir ce type de pull par la suite.

–       Léger sourire aux lèvres, vous remerciez votre maman et vous décidez de le garder, car finalement, ce n’est pas le top « mais ça passe ». A partir de là, soyons honnête. Il y a 50% de chances qu’il reste dans votre armoire (ou sur vinted) et  50% que vous le mettiez en pensant « si seulement, il était en cachemire…. ».

–       Vous prenez votre courage à deux mains et vous avouez à votre maman que ce n’est pas le modèle que vous aviez en tête et vous lui demandez de pouvoir l’échanger. Au final, vous êtes tout(e)s les deux gagnant(e)s car votre mère saura que vous penserez à elle à chaque fois que vous mettrez ce pull et vous, vous vous sentirez au top dans votre nouvelle tenue.

Et bien pour les valeurs, c’est pareil.

Il est quasiment impossible pour une personne d’agir contre ses valeurs profondes au même titre que vous ne pouvez pas mettre un pull que vous trouvez extrêmement laid. (Sauf si vraiment, c’est le seul pull dispo et que vous êtes au Pôle Nord)

Par contre, il est très fréquent de se retrouver dans le « acceptable ». Autrement dit, ce que vous vivez vous permet de satisfaire une partie de vos valeurs mais pas dans leur globalité. Vous pouvez décider alors de vous contenter de ce que vous avez ou de ce que l’on vous offre, car même si ce n’est pas parfaitement aligné avec vos valeurs, globalement ça passe. Et pour se faire, on a tout un répertoire de formule prête à l’emploi que l’on appelle en coaching des croyances limitantes :

« Ce n’est pas si catastrophique que ça » – « je n’ai pas à me plaindre, il y a pire que moi », « On ne peut pas tout avoir dans la vie » – « Je ne saurai pas faire autre chose » – « Je ne mérite pas mieux » – « On ne peut pas tout le temps avoir ce que l’on veut » – « On ne peut pas être tout le temps heureux, ça serait trop facile » – « il faut savoir faire des concessions »… Je suis certaine que vous voyez parfaitement de quoi je parle. Vous pouvez-même rajouter vos formules personnelles 😉

OU vous pouvez décider d’agir, de (re)prendre le contrôle pour faire en sorte que vos choix, vos décisions, vos actions soient en parfaite adéquation avec la personne que vous êtes au plus profond de vous. Vous pouvez décider que vous aussi, vous méritez d’être épanoui(e) dans votre vie familiale, votre vie professionnelle et votre vie sociale. Que vous aussi, vous pouvez choisir d’écouter cette petite voix qui vous dit depuis des années que la vie serait tellement mieux si….

Je vous imagine en train de vous dire à cet instant précis « C’est plus facile à dire qu’à faire » ou encore « elle est gentille avec son histoire de pull mais ma vie est un peu plus compliquée que ça ! ». Et vous avez raison. Ce n’est pas facile de choisir de penser à soi, et uniquement à soi. A ce qui nous fait du bien à nous, sans penser aux autres, à son mari, ses enfants, ses parents, ses collègues. Ce n’est pas facile d’admettre que potentiellement, on s’est perdu en route, qu’on a légèrement (ou beaucoup) dévié du chemin qui devait nous mener jusqu’à nos rêves.

Mais heureusement, ce n’est pas impossible ! Il suffit de prendre le temps de se poser ces quelques questions :

Commencez par vous demander : Qu’est-ce qui est important pour moi dans la vie ?Écrivez tout ce qui vous passe par la tête, sans filtre. N’oubliez pas que vous le faites pour vous, donc soyez honnête avec vous-même. Il se peut que vous écriviez des mots qui ne soient pas des valeurs, tel que « cuisiner des bons petits plats », « avoir une équipe à manager », ou « les soirées entre amis ». Dans ce cas, posez-vous la question de savoir quel(s) bénéfice(s) se cache(nt) derrière ?  Est-ce que vous aimez cuisiner car vous aimez les choses naturelles et authentiques et/ou parce que pour vous c’est un moyen de partager des moments de partage et de convivialité en famille ou entre ami ? Est-ce que c’est important de manager car vous vous sentez l’âme d’un(e) leader ou parce vous aimez faire grandir les gens, les challenger ? Finalement, peu importe la manière dont vous formulez vos valeurs. Il faut que vous vous demandiez en quoi elles sont importantes pour vous. En quoi cela a du sens et pourquoi cela résonne vrai pour vous !

Ensuite, faites un tri pour ne garder que les 10 valeurs qui vous semblent les plus essentielles. Pour cela prenez-les une par une et comparez-les entre elles. Cette étape vous permet de définir VOTRE plus grande valeur.

Maintenant, vous avez entre les mains votre carte de valeurs. Il ne vous reste plus qu’à faire le point sur vos différentes sphères (familiale, professionnelle et sociale) et voir dans quelles mesures elles répondent à vos valeurs fondamentales. Qu’est-ce que vous pouvez changer, ici et maintenant, pour être en alignement avec votre plus grande valeur à minima. Et n’oubliez pas de vous concentrer sur ce que vous pouvez changer à votre niveau 😉

N’hésitez pas à refaire cet exercice régulièrement ou dès que vous ressentez que quelque chose n’est pas pleinement satisfaisant.

Bien entendu, si vous souhaitez être accompagné(e) dans cette découverte de vous-même, n’hésitez pas à me contacter. Nous pourrons faire le point ensemble, en face à face ou à distance.

Alors, prêt(e) à faire confiance à vos valeurs ?