Faites-vous un vrai cadeau : apprenez à lâcher-prise !

Il y a une demande qui revient presque systématiquement quand j’accompagne mes clients, quelques soient l’origine de leur démarche et l’objectif qu’ils souhaitent atteindre. Tous, à un moment de leur processus de coaching, émettent le souhait de lâcher prise. Avouez-le, là tout de suite, vous vous dîtes « ah mais tellement ! ».

Peut-être êtes-vous de ceux pour qui lâcher prise revient à réussir à prendre du recul face à des situations de stress ou à prendre les choses moins personnellement.  Ou bien pensez-vous que cela signifie à réussir à ne rien faire, se relaxer, être zen. Ou encore, vous êtes peut-être comme l’une de mes clientes, pour qui lâcher prise revenait à s’autoriser à ne plus être parfaite en toutes circonstances et qui s’était mis comme objectif de pouvoir se rendre à son travail en jean et en basket.

Et oui, c’est assez « amusant » de voir que nous ne mettons pas tous le même sens derrière ces deux mots. Que chacun pense connaître le moyen d’y parvenir sans pour autant réussir à l’appliquer. Mais finalement, que se cache-t-il vraiment derrière le « lâcher prise » ?

Ce sujet est assez vaste et mériterait que je m’y attarde plus que pendant quelques lignes. Mais je sais que votre temps est sacré, donc je vais aller à, ce qui est pour moi, l’essentiel pour réussir à lâcher prise au quotidien. Et pour cela, j’ai sélectionné quelques citations, que vous avez certainement déjà vues sur de jolies cartes affichées dans les toilettes de votre meilleur(e) ami(e) 😉

« Accepte ce qui est. Laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera. » Bouddha

 

L’une des premières choses à faire pour réussir à lâcher prise est de comprendre que le passé n’existe plus. Le passé est ce qui est. Vous ne pouvez pas le changer. Les seules choses que vous pouvez vraiment faire, c’est de le laisser où il est (et donc de l’accepter), ou de changer la perception que vous en avez. Et si plutôt que de vous lamentez sur cette dernière réunion pendant laquelle vous avez eu le sentiment de perdre votre temps, vous vous concentriez sur ce que cela a pu vous apprendre : mieux définir un ordre du jour, refuser d’assister à une réunion pour laquelle vous savez que vous n’êtes pas utile, ou encore définir un « maître du temps »…

Arrêter de considérer le passé comme un élément déterminant de votre vie, c’est également accepter de se libérer d’habitudes, de comportements, de croyances qui n’ont plus lieu d’être. Parce que vous évoluez, parce que le monde change, parce que les modes passent… C’est aussi se libérer de ses regrets qui sont malheureusement souvent sources de culpabilité et de tristesse.

« Il n’y a qu’un chemin pour le bonheur, c’est de cesser de nous tracasser pour des choses qui ne dépendent pas de notre volonté. » Epicète

 

Et oui, au même titre que nous ne pouvons changer le passé, nous ne pouvons tout maitriser, tout contrôler. Et pourtant, quelle énergie nous dépensons à tenter de le faire. Vous pensez ne pas être concerné(e) ? Regardez les exemples ci-dessous et si vous ne cochez aucunes cases, alors appelez-moi pour me donner votre secret ! –  Pester le matin, en ouvrant les rideaux, parce qu’il pleut (encore) et vous dire que la journée commence mal. –  Trépigner dans la file de caisse car le client devant vous raconte sa vie plutôt que de ranger ses courses. –  Vous énervez contre votre voisin du dessus car il y a une fuite d’eau dans votre salon. –  Vous lamentez pendant des heures car vous avez dû, encore une fois, annuler votre week-end en amoureux, entre potes ou avec Belle-maman à cause du confinement. –   Vous sentir désespéré(e) à la fin de votre CDD car, compte tenu de la conjoncture et malgré la qualité de votre travail, on ne peut pas valider votre embauche. –   Penser que vous finirez votre vie seule parce que votre dernier coup Tinder® ne vous a pas rappelé –   Etc.

Autant de situations pour lesquelles vous ne pouvez rien changer. Alors, soyez cool avez-vous-même et gardez cette énergie pour agir sur ce que vous pouvez vraiment contrôler, comme enfiler vos bottes de pluie pour sauter dans les flaques ou demander à votre manager de vous faire une lettre de recommandation.

« Je ne peux rien faire pour changer les autres. Mais chose étrange, quand je change moi-même, il change à leur tour ! » Carl Rogers

 

 Dans le même registre, comprenez que vous ne pouvez pas changer les autres. Vous pouvez changer le regard que vous portez sur eux, vous pouvez décider de continuer à les voir ou non, vous avez le droit de dire que vous n’êtes pas d’accord… Autrement dit : ce n’est pas votre interlocuteur qui vous énerve (vous ennuie, vous stress…). C’est vous qui vous énerver à cause de la perception que vous avez de qu’il dit ou fait. Donc c’est à vous de changer votre perception, c’est à vous de décider de voir les choses sous un autre angle. Vous avez ce pouvoir, utilisez-le ! Ok, je vous l’accorde, celui-ci est plutôt dur à appliquer mais promis, ça change la vie !

Prenons un exemple plutôt courant dans la vie professionnelle : le collègue « grande gueule » qui vous agace à chaque fois qu’il trouve quelque chose à redire. Vous en êtes même à angoisser à l’idée de vous trouver en réunion avec lui ou le croiser à la machine à café. Et si plutôt que de lui demander de la mettre en veilleuse, vous changiez votre perception à son égard et commenciez à vous demander, voire à lui demander, pourquoi il ressent le besoin de faire toujours autant de bruit ? Peut-être comprendriez-vous qu’il manque de confiance en lui et que c’est le moyen qu’il a trouvait pour se faire entendre. Cela vous encouragerait alors à davantage le féliciter, à l’encourager et vous seriez certainement surpris de voir, à la longue, qu’il n’a plus besoin de faire du bruit pour exister.

« Le corps est le temple de l’esprit » Saint Paul

 

Enfin, mais certainement le plus important, le lâcher prise commence par le corps ! Contrairement à nos pensées, qui peuvent être de véritables parasites, le corps ne trompe pas. Parfois, souvent même, nous nous efforçons de faire quelque chose qui n’est pas naturel pour nous. Ce que j’entends par là, c’est qu’il nous arrive souvent de redoubler d’efforts, voire de nous acharner à faire quelque chose qui nous procure, au final, aucun plaisir, aucune satisfaction. Nous l’avons fait, durement, parce que nous pensions devoir le faire. Et là, au choix, qui pointe le bout de son nez ? Le mal de tête, les mâchoires serrées, l’estomac noué, le dos bloqué, le souffle coupé… Autant de moyens pour votre corps de vous dire « attention, tu fais fausse route » ! Prendre le temps de l’écouter permet de savoir quand nous avons besoin de lâcher prise.

Commencez par prendre 3 profondes inspirations. Vous verrez, la détente est immédiate. Ensuite, prenez le temps d’analyser la situation, en vous concentrant sur ce que vous pouvez faire ici et maintenant pour changer les choses ou la perception que vous en avez. Et soyez surpris de constater que votre corps vous indique la voix à prendre. N’hésitez pas à faire des pauses dans la journée, même quand tout va bien, pour vous reconnecter à votre corps. Et pour ceux qui ne sont pas adeptes de la médiation, pas de panique ! 3 grandes inspirations 3 fois par jour, c’est déjà bien. Vous pouvez aussi tester la cohérence cardiaque. Je vous partage une piste que j’ai découvert pendant ma formation de praticien PNL certifié Richard Bandler et que j’adore !

En conclusion, lâcher prise c’est arrêter de se battre pour tout et contre tout. Loin d’être une attitude passive ou fataliste, elle demande le courage d’accepter que l’on ne maitrise pas tout, la curiosité d’écouter son corps et la force de décider de ce que nous voulons faire à l’instant présent. Et si vous commenciez à lâcher prise sur votre envie de lâcher prise ! Accordez-vous le temps d’apprivoiser ce nouvel état d’esprit. Et si vous ressentez le besoin ou l’envie d’être accompagné(e) dans votre approche, vous savez que je suis à votre écoute. Nous pourrons établir ensemble votre « petit guide personnel du lâcher prise ».